Le Dôme, un Lab nomade ?

Les makerspaces de FabLabs, hackerspace, atelier numérique sont en pleine croissance depuis 2009 à travers le monde et la France n’est pas épargnée par le mouvement. Lors des différents temps de rencontre avec différents labs, ou makers, BetaMachine fait le constat que l’espace disponible pour les makerspaces est la première problèmatique. A l’image du hackerspace de Nanterre, l’ElectroLab situé dans une usine désaffectée, qui doit répondre à des contraintes techniques hors norme pour accroître ses capacités d’accueil, ou à l’inverse du FabLab de Tours, ou du Vendôme Atelier Numérique installé dans des tiers lieux tournés vers le co-working ou pépinière de start-up, peu compatible avec des projets techniques bruyants et encombrants.

Un Lab sous dôme

En partant de ce constat et du travail réalisé par l’Usinette, BetaMachine imagine depuis plusieurs années un espace éphémère pour créer sur une semaine ou un week end dans un lieu commun, un Lab où chacun . Le dôme géodésique est apparu comme une évidence, cette structure sphérique développée pour l’exposition universelle en 1967 a été popularisée par l’architecte Richard BUCKMINSTER FULLER, mais la première géode a été construite par Walter BAUERSFELD, il y a presque une centaine d’année en 1922.
De plus, les travaux de Chuck HOBERMAN sur les dômes extensibles et l’usage de l’impression 3D nous a poussé à choisir cette voie.

Fonctionnalité de la réalisation

L’espace sous le dôme géodésique propose une surface utile de 78 m² avec une hauteur de 5 m de haut. La structure se monte en quatre heures et moins de 5 personnes sont nécessaires au montage. Une fois rangée, les tubes et les bâches prennent moins de deux mètres cube.
Le dôme est une structure libre qui permet à chaque groupe d’usager ou d’utilisateur d’en définir le découpage spatial. Au cours du Festival Faire Hacker, nous avons su démontrer que l’espace pouvait accueillir une performance musicale (son et lumière), une résidence d’artiste, des conférences, mais aussi un spectacle théâtral.
Nous imaginons réaliser dans le dôme géodésique, deux Summer Camp HS/LabTech en juillet 2020 dans le Perche ou la Vallée de l’Eure. Selon les lieux, le Lab mobile proposerait des solutions techniques et technologiques pour répondre aux enjeux de l’espace occupé ( éloignement numérique pour l’un et solutions technologiques et numériques pour une vigne pédagogique et coopérative ).

Est-ce le prolongement d’un projet en cours ou un nouveau projet ?

Le dôme géodésique est un projet en cours d’usage et de développement, la duplication de ces dômes est en cours de financement et de conception.

9 jeunes collaborateurs
Pour réaliser le projet de dôme, sous la coordination de Julien PEETERS, Lunès , 18 ans, élève en Terminale Science et Technique du de l’Ingénierie et du Développement Durable (STI2D) avec l’option Système d’Information Numérique (SIN), membre depuis 2 ans du hackerSpace BetaMachine, a entrepris le démarchage de jeunes lycéens et présenté le projet de dôme géodésique pour le Festival Faire Hacker : « Concevoir un dôme de 5 mètres de haut pour accueillir des makers et des performances artistiques durant un Festival et rendre l’espace ré-exploitable pour un hackerspace mobile »
8 jeunes ont répondu au projet :  Gaëtan, 17 ans, Thomas, 15 ans, Alikhan, 18 ans, William, 16 ans, Bryan, 16 ans, Bastien, 16 ans, Dorian, 16 ans et Rafet, 15 ans. Ces 8 jeunes sont scolarisés à l’EREA François Truffaut de Mainvilliers.
Les jeunes ont travaillé différentes compétences :
– présenter un projet et un dossier technique pour réaliser un espace accueillant du public dans un événement accueillant plus de 90 000 visiteurs. – répondre aux contraintes techniques et aux normes d’exploitation d’un espace de ce type.
– s’engager volontairement dans un projet associatif et coopérer.
Description du processus de réalisation
Dès la première présentation du projet, les jeunes ont été associé à la promotion du dôme : démarchage de partenaires, recherche de volontaires, communication publique, mener une réunion de présentation.
Les compétences propres de chacun ont été valorisée et exploitée pour permettre à chacun de trouver sa place.
L’ensemble des tubes ont été découpés, pliés et percés par des jeunes. Pour des contraintes de temps et de compléxité, les tâches de découpe et couture des bâches ont été menées par des membres adultes de l’association BetaMachine.
Les jeunes sont initiés à l’utilisation des machines de pliages, perçage et de découpage des tubes acier. Ils bénéficient d’un apprentissage à la modélisation sous Freecad ou Solidworks.
Julien PEETERS, co-fondateur de BetaMachine assure la modélisation et la conception des dômes géodésiques. Jacques GLIN, membre de BetaMachine et de l’association l’Outil en Main, assure la formation et le suivi de la structure acier. Léa BEAUGE, administratrice de BetaMachine, encadre les activités de coutures et de découpage des bâches. Benjamin VEY veille à l’association des jeunes dans le projet et la coordination entre les jeunes et les membres de l’association BetaMachine.

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